Washington convoque Tshisekedi et Kagame : un sommet crucial pour sceller (enfin) la paix entre la RDC et le Rwanda
- Lionel Okito Fataki
- 27 nov.
- 2 min de lecture

La diplomatie internationale se mobilise pour tenter de mettre fin à la crise sécuritaire qui ravage l’est de la République Démocratique du Congo. Selon des révélations d’Afrique Intelligence, Félix Tshisekedi et Paul Kagame sont attendus à Washington le 4 décembre pour un sommet décisif sous l’égide des États-Unis. Objectif : signer un accord de paix après plusieurs cycles de négociations restés sans issue durable.
Cette rencontre intervient alors que les relations entre Kinshasa et Kigali sont au plus bas depuis 2021. La RDC accuse le Rwanda de soutenir la rébellion du M23, ce que Kigali continue de nier. Cette crise diplomatique a aggravé l’instabilité dans l’est du pays, où le M23 contrôle encore des zones stratégiques, provoquant déplacements massifs et drames humanitaires.
Des analystes pointent le risque politique pour Félix Tshisekedi : paraphe un accord alors que le M23 occupe toujours le terrain pourrait être perçu comme une concession majeure, voire un signe de faiblesse. La grande question reste donc de savoir si le document en discussion exigera un retrait immédiat et vérifiable du M23, condition essentielle pour apaiser l’opinion congolaise.Washington devrait apporter des réponses.
Une tentative pour prévenir l’embrasement régional
Cette convocation éclaire différemment la récente main tendue de Tshisekedi envers Paul Kagame, exprimée lors de son séjour en Belgique. Ce geste, d’abord interprété comme une ouverture politique, apparaît désormais comme une phase préparatoire à la médiation américaine.
L’implication directe des États-Unis — qualifiée de « pression américaine » par Africa Intelligence — démontre la gravité de la crise et la volonté de Washington d’éviter une escalade régionale incontrôlable. En organisant cette rencontre sur son sol, l’administration américaine espère sceller un engagement politique plus solide que ceux déjà tentés au niveau africain.
Reste à savoir si le 4 décembre marquera un tournant historique ou seulement une trêve diplomatique fragile, dictée par les grandes puissances.La communauté internationale observe de près : tout accord devra impérativement se traduire par des avancées concrètes sur le terrain, notamment un cessez-le-feu durable et le retrait des forces rwandaises du territoire congolais.
Rédaction : +243 897 916 317








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